Nos exhortations laborieuses à devenir une Église "aimante" nous ont lassés. Les ordres incessants de "faire" quelque chose sont transcendés par une simple invitation divine à "voir" quelque chose.


Pour bien comprendre ce qui est impliqué dans l'appel de Christ à la repentance, nous devons analyser la brillante métaphore de Paul représentant l'Église comme un "corps". Au sein du corps de Christ, nous entretenons des relations communautaires les uns avec les autres et avec le Christ Lui-même qui est notre Tête. Bien que cette idée soit étrangère à notre culture occidentale, elle est essentielle dans les concepts bibliques.


En fait, le mot "communautaire" ("corporate" en anglais) est un mot couramment utilisé dans la Bible. Paul l'emploie dans ses lettres "aux saints et fidèles (incorporés) en Christ" (Éphésiens 1:1; Philippiens 1:1; Colossiens 1:1; etc…; Romains 6:5, version NEB). "En effet, comme le corps est un, tout en ayant plusieurs membres… ainsi en est-il du Christ" (1 Corinthiens 12:12). Paul continue en illustrant cette idée.


Il y a une unité communautaire "du corps" (verset 13), une diversité communautaire de ses différents "membres" (versets 15-18), un besoin communautaire ressenti par tous ("L'œil ne peut pas dire à la main; je n'ai pas besoin de toi" – versets 21, 22), un équilibre communautaire entre les différents membres (versets 23, 24), une "attention" communautaire qu'ils éprouvent les uns pour les autres et pour la tête (verset 25), une souffrance et une joie communautaires que tous les membres partagent (verset 26). Si je cogne mon orteil contre une roche coupante, tout mon corps éprouvera de la douleur. Si la jambe pouvait parler, elle dirait: "Je suis désolée; j'ai projeté l'orteil contre la roche." L'œil dirait: "Non, c'est ma faute, j'aurai dû voir la roche tranchante."


Le sens du mot anglais « corporate » (en français: communautaire)


Le mot "corps" est un nom, et le mot "corporellement" est un adverbe; mais il n'y a pas en anglais d'adjectif significatif qui puisse décrire la nature de ces relations à l'intérieur du "corps" sinon le mot "corporate" du latin "corpus" (corps). Le dictionnaire en donne la définition suivante: "se rapportant à un tout composé d'individus".


Votre propre expérience peut en éclaircir le sens. Que se passe-t-il quand vous vous cognez fortement un orteil? Aussitôt, vous saisissez la relation communautaire des membres et des organes de votre corps. Vous vous arrêtez tandis que votre corps entier coopère en frottant l'orteil blessé pour atténuer la douleur. Il se peut même que vous ayez mal dans tout le corps. Vos autres organes et membres éprouvent de l'intérêt pour cet orteil blessé, comme si chacun sentait cette douleur. "Si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui" (1 Corinthiens 12:26).


Toute imputation du corps devient un "schisme" à éviter à tout prix. De même, la moindre désunion, mésentente ou manque de compassion dans l'Église est étrangère à Christ et à Son corps. Elle est aussi étrangère que la maladie ou l'accident l'est pour le corps humain. Le péché est tel un accident pour le "corps du Christ" et la culpabilité est sa maladie.


Souvent, nous souffrons d'une maladie sans savoir quel organe est malade ou même quelle en est la cause. Nous pouvons, de même, souffrir du péché sans savoir en quoi il consiste. Comment le péché peut-il avoir une nature à la fois personnelle et communautaire?


Dans les régions où sévit le paludisme, le moustique anophèle pique les gens et la maladie les contamine. Dix jours après la piqûre, les parasites dans le sang produisent la fièvre paludéenne. Non seulement le "membre" piqué –tel que le doigt- est affecté, mais le corps entier participe à la fièvre commune. Le flux sanguin a transporté les parasites partout. C'est une maladie communautaire.


Lorsque l'on reçoit une injection d'un médicament contre le paludisme dans un "membre", le bras qui la reçoit n'est pas le seul membre à en bénéficier. Le médicament commence à voyager dans le flux sanguin. Bientôt le corps entier est guéri de la maladie, et la fièvre disparaît de tout le corps, et non seulement du "membre" qui a reçu l'injection. C'est une guérison communautaire.


Le poète du 17ème siècle, John Donne, avait saisi cette idée:


"Aucun homme n'est une île complète en elle-même; chaque homme est un morceau du continent, une partie du tout; si une motte de terre est emportée par la mer, l'Europe est diminuée, aussi bien que si un promontoire était emporté, autant que si un château –appartenant à tes amis ou à toi-même- était emporté; la mort d'un homme, quel qu'il soit, me diminue car je suis impliqué dans l'humanité, et par conséquent, ne cherche pas pour qui sonne le glas, il sonne pour toi." (Dévotions, XVII).


Ce n'aurait été qu'un petit pas de plus, pour John Donne, de dire: "Le péché de tout homme me diminue, car je suis impliqué dans l'humanité. Et par conséquent ne fait jamais de recherche pour savoir qui a crucifié le Christ: c'est toi."


Cette solidarité de l'humanité peut être illustrée par l'exemple des lions. En Afrique, quelques lions deviennent mangeurs d'hommes, mais la grande majorité ne goûte jamais à l'être humain. Cela signifie-t-il que certains lions sont gentils et d'autres méchants? En ce qui concerne le caractère des lions, il n'y a pas de différence. Si les circonstances sont réunies, tout lion affamé deviendra un mangeur d'hommes.


Jésus veut-Il dire, dans Son message à Laodicée, que notre orgueil, notre cécité, notre pauvreté et notre misère spirituelles sont communautaires? Partageons-nous tous une maladie spirituelle commune qui est semblable à une fièvre pour le corps ou à la nature des lions –quelque chose qui envahit l'ensemble? Selon la mentalité hébraïque, la réponse est oui.


Le concept biblique: « Adam »


Les écrivains bibliques perçoivent l'ensemble de l'humanité comme étant un seul homme représentatif de toute la race humaine –"l'Adam déchu." "Tous meurent en Adam" (1 Corinthiens 15:22). Dans l'épître aux Hébreux, nous trouvons une remarquable illustration de cette vérité. Paul dit que Lévi a payé la dîme par Abraham, car il était encore dans les reins de son (arrière grand)-père, quand Melchisédek alla à sa rencontre (Hébreux 7:9). Or, à cette époque, Abraham n'avait pas encore de fils. Autre exemple: Daniel demande le pardon pour les péchés de ses pères en disant: "Nous n'avons pas écouté la voix de l'Éternel notre Dieu", alors que lui-même avait été obéissant (Daniel 9:8-11).


Le péché humain est personnel, mais il est aussi communautaire, car "tous ont péché pareillement" (Romains 3:23) et "tout le monde est reconnu coupable devant Dieu" (Romains 3:19). La véritable culpabilité d'Adam était d'avoir crucifié le Christ, bien que son péché originel se soit produit 4000 ans plus tôt; aucun d'entre nous "en Adam" n'a aujourd'hui d'excuse. Quelle est l'essence même de notre nature humaine? La réponse est désagréable à entendre: nous sommes, par nature, ennemis de Dieu et nous attendons seulement les circonstances appropriées pour le prouver. Uniquement quelques personnes nous l'ont démontré en crucifiant le Fils de Dieu. Mais en elles, nous nous voyons nous-mêmes.


Le péché originel du premier couple représentait le gland qui s'est transformé en chêne au Calvaire. Tout péché que nous commettons aujourd'hui est un autre gland qui a seulement besoin de temps et des circonstances appropriées pour devenir le même chêne, car "l'esprit charnel est inimitié contre Dieu", et le meurtre est toujours implicite dans l'inimitié car "quiconque a de la haine contre son frère est un meurtrier" (Romains 8:7; 1 Jean 3:15 – Version KJV). Je pourrais commettre le péché qu'un autre homme a commis, si Christ ne m'en avait pas gardé. La justice du Christ ne peut pas n'être qu'un simple complément à mes propres bonnes œuvres, qu'un petit coup de pouce pour nous propulser au sommet. Ma justice dépend entièrement de Lui ou est inexistante. "En moi… ne réside rien de bon" (Romains 7:18). Si "rien de bon" n'habite en moi, comme je fais partie du corps communautaire en Adam, tout le mal pourrait se trouver en moi. Personne d'autre n'est intrinsèquement pire que moi, si je suis séparé de mon Sauveur. Oh, comme cela nous heurte quand nous commençons à le réaliser!


Nous ne pouvons pas apprendre à aimer l'autre comme Christ nous a aimés tant que nous ne considérons pas le péché de l'autre comme notre propre péché. La raison en est qu'en nous aimant, Il a pris sur Lui-même notre péché. Quand Il est mort sur la croix, nous sommes morts en Lui –dans le principe. Pour nous, l'amour c'est aussi comprendre notre identité communautaire. "Soyez compatissants les uns envers les autres, … tout comme Dieu vous a aussi pardonnés en Christ" (Éphésiens 4:32). Paul prie pour nous, non pas afin que nous puissions "faire" plus d'œuvres, mais afin que nous puissions voir ou "saisir" les dimensions de cet amour (Éphésiens 3:14-21).


La réalité que l'Écriture veut apporter à notre conscience, c'est que nous avons besoin que la robe de la justice du Christ nous soit imputée à 100%. Ceux qui ont crucifié le Christ, il y a 2000 ans, ont agi comme nos représentants. Luther a sagement reconnu que nous sommes tous faits de la même pâte.


L'autre aspect du message


Si ce qui précède semble constituer pour nous des mauvaises nouvelles, ce message en contient aussi de bonnes: Christ a pardonné à Ses meurtriers (Luc 23:34), et cela signifie qu'Il nous a aussi pardonnés. Même Adam et Ève qui ont péché dans le jardin d'Éden ont été pardonnés. Mais vous comme moi, nous ne pouvons pas expérimenter ce pardon tant que nous ne "voyons" pas le péché qui l'a rendu nécessaire. Puisque Dieu avait promis que "le jour où tu mangeras" de l'arbre défendu "tu mourras certainement" (Genèse 2:17), ils auraient dû mourir ce même jour s'il n'y avait pas eu un Agneau qui a été immolé pour eux "dès la fondation du monde" (Apocalypse 13:8).


La culpabilité que l'épitre aux Romains dit peser sur "le monde entier" est légitime "en Adam". Les "offenses" du monde entier ont été imputées à Christ lorsqu'Il est mort sur la croix en tant que second et "dernier Adam" (2 Corinthiens 5:19). Cela veut dire que toute la "condamnation" –que le premier Adam a apportée au monde- a été annulée par le second Adam, en vertu de Son sacrifice (Romains 5:16-18).


Considérez la nation juive. Ceux qui ont crucifié le Christ ont demandé que "Son sang retombe sur nous et sur nos enfants" (Matthieu 27:25). Cela ne signifie pas que chaque Juif, pris individuellement, soit personnellement plus coupable qu'un non Juif. Ils invoquaient sur leurs enfants la responsabilité du sang versé, dans un sens national. C'est la culpabilité collective des Juifs. Mais en réalité, nous ne sommes en aucun cas meilleurs qu'eux. Sans une repentance spécifique, nous partageons la même responsabilité en ce qui concerne la crucifixion du Christ:


"Cette prière du Christ pour Ses ennemis embrasse le monde entier. Elle englobe chaque pécheur des générations passées et à venir, depuis le commencement du monde jusqu'à la fin des temps. Sur tous, repose la culpabilité du crucifiement du Fils de Dieu. A tous, le pardon est librement offert" (Jésus-Christ, p. 749).


"Que chacun ait bien à l'esprit que nous sommes toujours dans un monde où Jésus, le Fils de Dieu, a été rejeté et crucifié, où demeure le péché consistant à mépriser Christ et à préférer un bandit à l'Agneau de Dieu sans défaut. A moins que nous nous repentions devant Dieu en reconnaissant avoir transgressé Sa loi, et que nous fassions preuve de foi en notre Seigneur Jésus-Christ que le monde a rejeté, nous resterons sous la pleine condamnation que mérite la décision de choisir Barabbas au lieu du Christ. Le monde entier est aujourd'hui accusé du rejet et du meurtre délibérés du Fils de Dieu… Tous les mouvements, toutes les classes sociales –qui révèlent le même état d'esprit de jalousie, de haine, de parti pris et d'incrédulité manifesté par ceux qui ont mis à mort le Fils de Dieu- se comporteraient exactement comme les Juifs et les gens du temps de Jésus, s'ils en avaient l'occasion. Ils partageraient le même état d'esprit qui a exigé la mort du Fils de Dieu" (Testimonies to Ministers, p. 38).


C'est la responsabilité collective du monde. Notez que personne n'est soumis à la condamnation à moins qu'il ne répète le même péché "si l'occasion se présentait". Mais "à moins que nous nous repentions individuellement", nous partageons tous la culpabilité collective qui est impliquée "en Adam".


Notre responsabilité particulière dans la culpabilité collective


Mais en tant qu'Adventistes du Septième Jour, nous partageons une autre sorte de responsabilité collective, d'une manière particulière et pour un péché spécifique. Non pas que nous en soyons personnellement coupables, mais nous sommes "les enfants" spirituels de nos prédécesseurs dans la foi, qui ont répété, d'une façon spéciale, le péché des Juifs du temps de Jésus. Cette culpabilité communautaire nous prive de la pluie de l'arrière-saison tout aussi sûrement que l'impénitence des Juifs le a empêchés d'obtenir les bénédictions du ministère du Messie. "Nous" avons rejeté "le plus précieux des messages" que le Seigneur nous ait envoyés et qui Le représentait tout spécialement. En réalité, ce que nos prédécesseurs ont dit était similaire à ce que les Juifs de jadis avaient déclaré, "que la responsabilité dans le fait de retarder la venue de notre Seigneur retombe sur nous et sur nos enfants!" En fait, Ellen White a déclaré que "nous" avions fait pire que les Juifs, car "nous" avions reçu une bien plus grande lumière qu'eux. La justesse de cette accusation est alarmante:


"Nous avons résisté à la Lumière qui devait éclairer la terre entière de sa gloire, et à cause des actes de nos propres frères, cette lumière à été, dans une large mesure, tenue éloignée du monde" (Ellen White 1888 Materiels, p. 1575).


"Ces hommes dont le cœur aurait dû être ouvert pour recevoir les messagers célestes, ont été sourds à leurs supplications. Ils ont ridiculisé, tourné en dérision et raillé les serviteurs de Dieu qui leur apportaient le message de miséricorde de la part du Ciel. … Ces hommes n'avaient-ils pas peur de commettre le péché de blasphème?" (Idem p. 1642).


"Des hommes –professant la piété- ont méprisé le Christ dans la personne de Ses messagers. Tout comme les Juifs, ils ont rejeté le message de Dieu." (Idem p. 1651).


"Vous avez haï les messages venus du Ciel. Vous avez manifesté contre le Christ des préjugés de la même nature et même encore plus offensants à l'égard de Dieu que ceux de la nation juive. … Vous, et tous ceux qui vous ressemblent, avez refusé la bénédiction de Dieu, tout en ayant suffisamment de preuves, et vous vous êtes obstinés dans ce refus parce que, dès le début, vous n'aviez pas voulu la recevoir." (Idem p. 1656).


Nous pouvons prétendre ne pas avoir répété le péché de nos prédécesseurs; mais que signifie cet effort constant pour supprimer le véritable Message de 1888, et pour le cacher au peuple?


L'ancienne nation juive continua sur sa lancée jusqu'au moment où "il n'y eut plus de remède" contre son impénitence. La colère du Seigneur se déversa finalement sur eux (2 Chroniques 36:16). Alors commença la tragique histoire des quatre cruels empires mondiaux, à savoir Babylone, la Médo-Perse, la Grèce et Rome. Dans un certain sens, la culpabilité de l'ancien Israël fut responsable de la montée de ces empires. Une douleur indicible a rempli le monde à cause de l'impénitence du peuple de Dieu. Dieu avait dit à Abraham, "En toi seront bénies toutes les familles de la terre" (Genèse 12:3). Israël était destiné à être la plus grande nation de la terre (Exode 19:5, 6), "la lumière du monde" (Matthieu 5:14). S'ils avaient persévéré dans la foi de leur père Abraham et s'ils s'étaient repentis, Israël aurait été pour toujours la plus grande et la plus puissante nation sur terre. Les quatre cruels et tyranniques empires mondiaux ont dû remplir un vide de l'histoire, laissé par l'échec d'Israël.


Les Juifs incrédules continuent à se rassembler autour du Mur des Lamentations dans la vieille ville de Jérusalem pour prier Dieu afin qu'Il leur envoie le Messie tant attendu. Il vaudrait bien mieux pour eux qu'ils se repentent de L'avoir rejeté lorsqu'Il est venu il y a 2000 ans; ils pourraient alors retrouver le message de l'Évangile qu'ils ont perdu à cette époque-là. Nous prions pour que Dieu nous envoie le don de la pluie de l'arrière-saison afin que le message final puisse éclairer la terre entière de sa gloire. Dans une leçon de l'École du Sabbat, nous avons pu lire ceci:


"Durant la session de 1990 de la Conférence Générale, des centaines d'Adventistes se sont engagés à prier chaque jour pour l'effusion du Saint-Esprit sous la forme de pluies de la première et de l'arrière-saison. Depuis lors, des milliers d'Adventistes dans le monde entier prient tous les jours pour cette bénédiction particulière du Seigneur. De telles prières sont assurées de produire des cœurs transformés, des églises revivifiées spirituellement et une démarche plus fervente pour "gagner des âmes". De plus en plus, en réponse à cette prière faite dans l'unité, le Seigneur promet d'accorder la plus grande effusion du Saint-Esprit de tous les temps, à savoir la pluie de l'arrière-saison prédite par Joël et Pierre (Teachers' Comments, du 9 Mars 1992).


Prier pour la pluie de l'arrière-saison, c'est bien. Mais n'oublions-nous pas quelque chose? Nous prions sincèrement pour recevoir la pluie de l'arrière-saison depuis une centaine d'années, tout comme les Juifs prient pour la venue de leur Messie depuis des milliers d'années. La meilleure chose que nous ayons à faire ne serait-ce pas de nous repentir d'avoir rejeté "les prémices" de cette bénédiction que le Seigneur nous a envoyées il y a un siècle, et de prouver notre repentance en redécouvrant le message que nous avons perdu?


L'appel à la repentance lancé par notre Seigneur est-il un sujet aussi important que cela? Traverserons-nous plusieurs décennies de sécheresse spirituelle uniquement parce que Son appel n'a pas été sérieusement pris en considération? S'Il appelle à la repentance, il existe forcément pour un nous un moyen de Lui répondre.


Nous devons examiner ce point de manière plus approfondie.